Le métier d’ingénieur d’affaires évolue rapidement. Avec le développement de l’IT et du numérique, la dimension technologique s’est renforcée. Elle est au cœur des missions de l’ingénieur d’affaires.
Mais, au-delà de ce volet indispensable, les projets se complexifient. Il faut aussi maîtriser la négociation, la gestion de projet, les aspects juridiques, financiers et, bien sûr, humains. Très vite, les projets complexes dépassent les frontières nationales. Vous former à l’ingénierie d’affaires aujourd’hui, c’est donc aussi appréhender la dimension internationale.
Pour évoquer dans le détail les mutations de l’ingénierie d’affaires, nous avons recueilli le témoignage de Flavien Bazenet, Directeur du Mastère Spécialisé IAI de Institut Mines-Télécom Business School
Flavien Bazenet – Directeur du MS IAI
Enseignant-Chercheur en entrepreneuriat et en innovation à IMT-BS, titulaire de la chaire « Inventivités Digitales », Flavien Bazenet dirige depuis 2012 le MS IAI. Entrepreneur dans l’âme, il fonde en 2012 une agence spécialisée dans la communication personnelle et la stratégie d’influence. Il accompagne aujourd’hui de nombreux entrepreneurs digitaux.
Il nous livre aujourd’hui son regard sur les évolutions du métier d’ingénieur d’affaires, l’importance croissante de l’international et nous explique en quoi cette formation est adaptée aux nouvelles attentes du marché.
Qu’est-ce que le Mastère Spécialisé IAI ? Qu’est-ce qui vous anime dans le fait de délivrer cette formation ?
La formation « Ingénieur d’Affaires International » est un cursus complet qui forme ses étudiants à l’ensemble des enjeux liés au cycle de vente d’un produit complexe :
- Prospection et identification du besoin
- Négociation et rédaction de propositions commerciales
- Gestion de projet
- Enjeux financiers et juridiques
- Communication entre les équipes d’ingénieurs et les clients
La formation vise à former des praticiens. Elle s’ancre dans la pratique grâce à l’alternance qui permet aux étudiants de confronter leurs apports théoriques à la réalité de l’entreprise. Elle s’articule aussi autour d’un fil rouge international, désormais incontournable sur le marché de l’emploi.
A titre personnel, ce qui m’anime, c’est avant tout de faire évoluer et grandir cette formation année après année pour rester en phase avec les attentes des entreprises. Le métier d’ingénieur d’affaires change, se complexifie, s’internationalise. C’est un beau défi à relever en matière d’ingénierie pédagogique !
Quels métiers peut-on envisager à la sortie de la formation ?
Evidemment, le premier métier qui vient à l’esprit est celui d’ingénieur d’affaires. Avec la transformation digitale et les nouveaux business models de startups et scale-ups, les entreprises sont friandes de profils présentant une double compétence technique et managériale. La formation est d’autant plus prisée que ces entreprises ont souvent tendance à s’internationaliser pour aller chercher de la croissance.
Une partie des diplômés (35 à 40%) se tournent donc vers la vente ou l’achat de produits complexes. 25 à 30% s’orientent vers de la gestion de projet. Une part non négligeable des étudiants se lancent dans l’entreprenariat. Enfin, certains se dirigent vers des postes de consultants IT en cabinet.
Quelle est la valeur ajoutée du diplôme sur le marché du travail ? Pourquoi IMT-BS plutôt qu’une autre école ?
Le Mastère Spécialisé IAI est co-construit avec des entreprises partenaires de l’école, de telle sorte que le programme reste toujours au plus proche des attentes des employeurs. Les enseignants sont des professionnels en poste qui transmettent leur expertise aux étudiants.
- En premier lieu, le MS IAI s’appuie sur l’une des grandes forces de IMT-BS : la double compétence technique et managériale, qui est au cœur de notre ADN depuis plus de 40 ans. Nous comptons dans nos effectifs de nombreux profils d’ingénieurs qui souhaitent évoluer vers des responsabilités managériales mais aussi des profils managers souhaitant développer leurs compétences techniques.
- Ensuite, la dimension internationale est un atout considérable car, aujourd’hui, l’ingénierie d’affaires ne peut plus se concevoir dans un cadre exclusivement hexagonal.
Votre programme comporte un tiers des cours en anglais ? Pourquoi ce choix ?
Comme je l’évoquais précédemment, la part de l’international a trait aux évolutions récentes du marché. Les entreprises de la tech, du numérique conçoivent leurs business models de telle sorte que le développement international intervient rapidement.
Pour réaliser les promesses de croissance et satisfaire leurs investisseurs, elles cherchent de nouveaux relais de croissance à l’international. Elles ont donc besoin de professionnels capables d’être performants dans un contexte multiculturel. C’est pourquoi ils doivent intégrer, dès leur formation, les codes et les exigences d’une vente complexe avec des interlocuteurs étrangers. Notre programme est conçu pour les y préparer avec des cours en anglais qui couvrent l’ensemble des dimensions de l’ingénierie d’affaires.
Conseillez-vous des postes comprenant une part d’anglais dans le choix de l’alternance également ?
Sur le choix de l’alternance, nous invitons en effet les étudiants à opter pour des missions à dominante internationale. Idéalement, ils devraient réaliser leur alternance dans un groupe international pour travailler en anglais, dans un contexte multiculturel impliquant des déplacements réguliers
Y a-t-il une explosion des besoins en ingénierie d’affaires dans certains pays ?
Les besoins en ingénierie d’affaires existent à l’échelle globale. Il s’agit d’un métier en hypertension partout où il y a des produits complexes à commercialiser. Or, aujourd’hui, la tech et le numérique gagnent du terrain partout dans le monde.
Ensuite, les diplômés se déterminent surtout en fonction de leurs envies. Certains s’orientent vers l’Asie ou le Moyen-Orient. Dubaï est une destination qui a le vent en poupe. Le Canada est aussi une destination appréciée. Ensuite, la Suisse ou le Luxembourg restent attirants pour leurs niveaux de rémunération élevés.
Quelles perspectives de l’ingénieur d’affaires dans les années à venir ?
C’est un métier qui se complexifie. Un ingénieur d’affaires est désormais à la tête de sa propre Business Unit. Les exigences en termes de pilotage (KPI, ROI) ne cessent de croître et, dans le même temps, on cherche à resserrer, accélérer les cycles de vente. Les entreprises recherchent donc des professionnels qui soient très vite opérationnels et disposent d’une compréhension à 360° des enjeux.
Besoin de plus d’informations sur la formation ? Venez échanger directement avec l’équipe executive education par téléphone au 01 60 76 41 11 ou par mail via execed@imt-bs.eu.