À mesure de la mise en application de cette nouvelle réglementation, les entreprises prennent conscience de l’enjeu à intégrer dans leurs équipes un spécialiste en la matière. Et la demande croît : les DPO sont activement recherchés, leurs conditions de travail et leur rémunération font l’objet d’une attention particulière. Plus qu’une simple fonction, DPO devient non seulement un métier, mais surtout un métier d’avenir.

La demande croît : les DPO sont activement recherchés, leurs conditions de travail et leur rémunération font l’objet d’une attention particulière. Plus qu’une simple fonction, DPO devient non seulement un métier, mais surtout un métier d’avenir.

Une demande croissante des entreprises

Lors de sa publication et, plus encore, à l’occasion de son entrée en vigueur, le RGPD a suscité de nombreuses interrogations en raison de sa complexité. Néanmoins, une chose est certaine : le non-respect de la nouvelle réglementation expose à de lourdes sanctions. La preuve en est : en 2019, la CNIL a condamné un célèbre moteur de recherche à une amende de 50 millions d’euros pour non-respect du RGPD… Une sanction exemplaire qui tire la sonnette d’alarme au sein des entreprises. La course au DPO a démarré.

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L’essor du métier en chiffres :

  • De plus en plus d’entreprises recrutent : dans son rapport d’activité 2019, la CNIL recensait 21 000 DPO, soit une hausse de 31% par rapport à 2018. De plus, 64 900 organismes ont désigné un délégué à la protection des données, la différence tenant aux mutualisations entre organismes. Un constat : 30% des entreprises ayant désigné un DPO n’étaient pas dans l’obligation de le faire : plus qu’une obligation légale, le DPO devient une nécessité.
  • Des moyens conséquents sont alloués : 10% des DPO disposant d’un budget se voient allouer plus de 100 000 € annuels HT, notamment pour la formation et la rémunération des prestataires juridiques à s’adjoindre.
  • Le DPO prend une place centrale dans l’entreprise : directement rattachés à leur responsable de traitement pour une grande majorité, les DPO s’estiment de mieux en mieux valorisés. 68% déclarent que leurs recommandations sont systématiquement suivies.

D’une fonction à un métier

L’avènement du RDGP aurait pu faire émerger la fonction de DPO dans le cadre d’une simple prestation, éphémère et accessoire. Mais la mission de mise en conformité devient rapidement un métier intégré à l’organisation. Deux explications principales à cette évolution de la fonction en un métier :

  • Les règlementations nationales et européennes sont mouvantes, et l’entreprise se doit d’être réactive pour s’y adapter et éviter les sanctions.
  • L’entreprise elle-même se digitalise rapidement, et les nouveaux moyens mis en œuvre nécessitent de rester en conformité.

En 2020, 70% des DPO sont recrutés en interne, en CDI pour les 3/4 d’entre eux : les entreprises ont à cœur d’avoir en leur sein un poste dédié à cette mission et inscrit sur le long terme.

Un investissement quotidien, un métier durable et évolutif

En 2019 déjà, 89% des DPO interrogés répondaient que leur rôle dans l’entreprise était central. Ils mettent en œuvre des compétences précises et accomplissent des tâches qui leur sont exclusivement réservées, définies en amont par l’organisation qui les désigne. Au-delà de cette spécialisation, les DPO se sentent utiles socialement : avec l’avènement du numérique, le DPO se met au service de la confiance dans le numérique.

Plus les législations évoluent et plus l’entreprise se digitalise, plus la tâche du DPO est importante : son investissement est quotidien.

Pour se démarquer et s’épanouir dans son métier, le DPO mise sur la formation d’une part, l’évolution de carrière d’autre part.

  • Une formation solide : il s’agit d’acquérir les compétences nécessaires dans les différents domaines liés au métier – juridique, informatique, management… – au cours d’un cursus suffisamment long, idéalement en alternance.
  • Des perspectives d’évolution : pour gagner en responsabilités et en rémunération, le DPO peut légitimement miser sur une évolution de carrière, notamment vers le métier de CPO (Chief Privacy Officer). Si le DPO junior perçoit une rémunération brute annuelle de 30K à 50K euros en moyenne, les salaires peuvent atteindre plus de 85K au fil de l’expérience.

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